Google Music, pied de nez de Google aux majors du disque: "Faute d'accord avec les maisons de disques, Google va lancer sans leur consentement un service de musique en ligne pour PC, Mac et Android. Il compte pour cela sur la participation des internautes.
Google a décidé de se lancer dans la musique en ligne sans l'accord des majors. Mardi soir, le groupe Internet doit annoncer le lancement de son service Google Music, qui n'a donné lieu à aucun accord de licence avec les maisons de disques. «Certains labels importants ne se sont pas montrés assez collaboratifs et ont en toute franchise eu des exigences déraisonnables, qui ne nous permettaient pas de concevoir un produit sur un modèle viable», justifie au New York Times Jamie Rosenberg, responsable du contenu numérique d'Android.
Pour se lancer dans la musique sans l'accord des maisons de disques, Google a imité Amazon, qui a lancé un service comparable en mars. Au lieu de vendre des morceaux en téléchargement comme iTunes ou de proposer un catalogue de musique en streaming à la manière de Deezer et de Spotify, il va inviter les internautes à lui envoyer les chansons stockées sur leurs disques durs. Google dupliquera ces bibliothèques musicales sur ses propres serveurs, et proposera d'y accéder à distance gratuitement.
Selon Google, ce modèle ne pose aucun problème de droit. «Il s'agit vraiment d'un service de stockage personnel, comme lorsque vous transférez de la musique sur un iPad ou sur un disque dur de sauvegarde, donc ce service ne nécessite pas de licence auprès de l'industrie musicale», fait valoir Jamie Rosenberg. Les majors du disque sont d'un autre avis. Lors de la sortie d'Amazon Cloud Service, une représentante de Sony Music avait averti que «toutes les options juridiques» pouvaient être envisagées. Sans pour autant préciser lesquelles.
D'abord lancé en version bêta, sur invitation et pour les internautes américains, Google Music permettra pour l'instant de stocker gratuitement 20.000 chansons (contre 1000 pour Amazon). Les internautes pourront les écouter sur un autre ordinateur, un téléphone ou une tablette Android compatibles avec Flash, et constituer des listes de lecture. La qualité audio pourrait atteindre 320kbps, selon le site du magazine Billboard. Quelques chansons supplémentaires seront ajoutées gratuitement dans les bibliothèques des internautes.
Comme Amazon, Google espère néanmoins améliorer son service en décrochant un accord avec les majors, selon des termes qui lui seraient plus favorables. Une licence lui permettrait d'épargner à ses utilisateurs l'étape fastidieuse de l'envoi des morceaux sur les serveurs de Google, puisque la musique y serait déjà stockée au préalable. Le modèle économique s'apparentera alors à celui de la musique en streaming, qui rémunère les artistes en fonction du nombre d'écoutes. C'est ce que chercherait à obtenir Apple, qui pourrait lancer prochainement un tel service. Ses clients accèderaient ainsi à toutes leurs titres sur iPhone, iPad ou iPod, sans avoir à les synchroniser à chaque fois avec un ordinateur.
Source de l'article : Le Figaro ..."
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